Dans un pays qui oppresse les noirs, Colin Kaepernick, le joueur de foot américain antiraciste se retrouve sans club 

« Je ne me lèverai pas pour montrer mon amour d’un drapeau ou d’un pays qui oppresse les Noirs, ou les personnes de couleur. Pour moi, c’est bien plus important que le football. »  A l’automne 2016, au au moment d’importantes manifestations contre les violences policières, Colin Kaepernick s’est agenouillé pendant l’hymne national. Mettre un genou à terre pendant l’hymne relève du crime de lèse-majesté. Ce geste lui a valu d’être mis en quarantaine. En effet, Kaepernick est devenu un paria, sans club, alors que la saison débute dans quelques jours. Les américains sont divisés sur la question : une écrasante majorité de Noirs salue une ce genre de prise de position ; une écrasante majorité de Blancs la trouve insultante. Kaepernick est donc sur la touche mais d’autres ont pris le relais, en réaction aux manifestations racistes de Charlottesville du 12 août. Certains joueurs, comme Michael Bennett, qui n’a pas quitté le banc pendant l’hymne le 15 août et des fans, se mobilisent. 200 000 personnes ont signé une pétition demandant à ce que Kaepernick trouve un club. Une manifestation est prévue devant le siège de la NFL, à New York, le 23 août. Le monde de la culture est également solidaire : le Museum of African American History and Culture de Washington a joint à ses collections l’un des maillots du quarterback. Il serait regrettable que la carrière du joueur s’achève si tôt. 



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