Deux miss sont tatouées, l’une est noire, l’autre pas. Toutes deux sont belles et pourtant l’une d’entre elles est évincée
Cherchez l’erreur : 2 miss, toutes deux sont tatouées, l’une est écartée l’autre maintenue au concours de Miss France 2018. Il est certain que ce coup bas ne passe pas inaperçu. Malgré tous les arguments avancés : un tatouage plus ou moins discret et, dans la mesure où il sera de toute évidence, dissimulé par un fond de teint, on ne comprend pas cette décision. Deux poids, deux mesures ! Concernant Miss Martinique, Jade Voltigeur, nous avons bien compris qu’il ne s’agissait pas d’une destitution mais d’un remplacement. Mais tout de même, avouons que cela est, pour le moins, gênant !
Miss Martinique sera remplacée par sa première dauphine au concours national. Kleofina Pnishi, Miss Provence quant à elle, reste qualifiée pour l’élection de Miss France. Tout le monde s’étonne et pour cause ! Originaire du Kosovo et habitante de Peyrolles-en-Provence, Kleofina Pnishi a déjà entamé une carrière de mannequin et comédienne pour des séries télé. Le règlement est en principe le même pour toutes. Les règles du concours Miss France stipulent que les candidates ne peuvent pas avoir des tatouages voyants.
Cette différence de traitement ne passe pas. On ne comprend pas et ce, d’autant que les arguments avancés semblent légers. Lydia Podossenoff, la déléguée régionale du comité Miss Provence – Miss Côte d’Azur, a expliqué la différence entre les deux cas : « Kleofina Pnishi a un tatouage discret que j’ai validé par sa taille et par sa signification. Elle n’a jamais caché son existence et c’est ma décision que de demander aux candidates de mes élections de les maquiller ».
Le tatouage de Jade Voltigeur n’est pas ostentatoire, ni extravagant : « C’est un tatouage ethnique, elle l’a fait en pensant à son père qui est de Nouvelle-Calédonie », a expliqué Coretta Nollet, la directrice du comité Miss Martinique. Nous ne sommes pas convaincues.