Hommage à Frantz Fanon, écrivain et psychiatre martiniquais, figure emblématique du tiers-mondisme

Frantz Fanon est né le 20 juillet 1925, à Fort-de-France, en Martinique et mort, sous le nom d’Ibrahim Omar Fanon, le 6 décembre 1961 à Bethesda dans un hôpital militaire de la banlieue de Washington aux États-Unis. Il fut psychiatre et essayiste très impliqué dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie et pour une solidarité entre frères opprimés.
Il fut également l’un des fondateurs du courant de pensée tiers-mondiste. Il analysera les conséquences psychologiques de la colonisation sur le colon et sur le colonisé et ce, sous les angles sociologique, philosophique et psychiatrique. Il rédigera Peau noire, masques blancs, pour dénoncer le racisme et la colonisation linguistique.
Durant son experience algérienne, il devient médecin-chef d’une division de l’hôpital psychiatrique de Blida-Joinville, en Algérie. Il explore des méthodes modernes de sociothérapie et psychothérapie institutionnelle qu’il adapte à la culture des patients.  Les mythes et rites traditionnels de la culture algérienne seront mis en avant et introduit dans les pratiques de soins. Il se définira comme Algérien. En mars 1960, il sera nommé ambassadeur du Gouvernement provisoire de la République algérienne au Ghana. Il étudiera également le Coran sans pour autant se convertir.
Lorsque Frantz Fanon apprend qu’il est atteint de leucémie, il part à Washington où il fera dicter Les Damnés de la terre. Ce manifeste contre la colonisation et pour l’émancipation, non seulement du peuple noir, du peuple algérien mais également de tout le Tiers Monde.
« Mon ultime prière : ô mon corps, fais de moi toujours un homme qui interroge !  » (Peau noire et masques blancs, Fanon.



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