Franck Sorbier convoque une grande dame originaire du Mexique, Maria de Los Angeles Felix Güerena, La Doña, pour sa collection haute couture printemps-été 2020

Maria de Los Angeles Felix Güereña aurait pu porter merveilleusement bien les pièces uniques de la collection printemps été de Franck Sorbier. Dans une ambiance chaleureuse, au rythme de la guitare, des chants et des pas savamment étudiés des chevaux, les cavaliers enchaînent les figures sous la houlette du dresseur Luraschi. Vêtues d’amples jupes noires ou colorées, d’un châle noir à franges et fleuri ou d’une petite cape avec sur la tête, un couvre-chef noir ou fait de paille, les dames déambulent en faisant corps avec l’animal. Du noir, des imprimés de fleurs aux couleurs vives rouges, jaunes, bleues ou encore de motifs géométriques, cette collection rend un vibrant hommage à la Doña.

Elle fut l’une des figures centrales de l’âge d’or du cinéma mexicain.

Elle est née à Alamos, dans l’état de Sonora, au Nord du Mexique, d’un Indien Yaqui et d’une descendante d’Espagnol. Son père est propriétaire d’un ranch. Elle y cultive son amour pour les chevaux et préfère grimper aux arbres plutôt que s’initier à la broderie. A 16 ans, elle est élue Reine de Beauté de sa province et épouse Enrique Alvarez. Elle le quittera avec son unique enfant Enrique Alvarez Felix.

Augustin Lara, “l’homme à la voix d’or”, grand mythe de la chanson latino-americaine, sera son deuxième époux.

Jorge Negrete, gloire de la chanson et du cinéma mexicain, devient son troisième mari, en 1952.

Elle épouse, ensuite, Alex Berger, un financier français qui lui offrira chevaux de course et bijoux.

Elle vivra un amour passionnel avec Suzanne Baulé, dite Frede, qui dirigeait alors “Le Carrolls”, un cabaret de la rue de Ponthieu. Elle passera la fin de sa vie en compagnie du peintre Antoine Tzapoff, entre Paris et Mexico. Elle sera la vedette de 47 films, tournés au Mexique, en Argentine, en France et en Italie, avec de grands noms du cinéma.

Les films mexicains dont elle sera la vedette sont : “La Devoradora”, “La Mujer de todos”, “La Mujer sin alma”, “Doña diabla”, “La Bandida”, “La Belle Otero”, “La Pasión desnuda”. Elle a toujours incarné des femmes fortes et fières. Cette femme au coeur d’homme, cette guerrière était admirée par le monde entier.

Elle incarne la passion, l’érotisme.

Franck Sorbier dit d’elle : « J’aurais aimé qu’elle s’approprie certaines de nos créations avec sa propre imagination. N’est-ce pas cela la Haute Couture ? »



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