Cannes 2018 : Un certain regard couronne le cinéma engagé

Dix-huit longs-métrages, dont 6 premiers films, étaient en compétition dans cette section de la sélection officielle.

Border (Gräns) sort donc lauréat du prix Un certain regard avec un film suédois d’Ali Abbasi. Il ­interroge la notion de frontière entre animalité et humanité de la politique d’accueil des réfugiés. Ce film est déroutant. Le prix spécial du jury est attribué au long-métrage Les Morts et les autres, du Portugais João Salaviza et de la Brésilienne Renée Nader Messora. Il questionne la menace de la disparition des indigènes du Brésil. On est dans entre-deux-mondes – les vivants et les âmes, un village et la ville, les traditions et la modernité. En effet, l’ethnographie s’invite ici et on s’interroge à propos de ces peuples en danger.

Le prix du meilleur réalisateur est attribué à l’Ukrainien Sergei Loznitsa pour Donbass. Il raconte les deux premières années de la révolution ukrainienne, c’est à dire 2014 et 2015, dans une zone de non-droit passée sous contrôle des séparatistes soutenus par Moscou.

Le prix du meilleur scénario revient à Sofia, de Meryem Benm’Barek. Un film mettant en scène une jeune femme de 20 ans vivant à Casablanca, qui à la suite d’un déni de grossesse, se retrouve dans l’illégalité en accouchant d’un bébé hors mariage.

Le prix de la meil­leure interprétation est attribué à Victor Polster pour son rôle dans Girl. C’est l’histoire d’une jeune fille transgenre qui rêve de devenir danseuse étoile.

Palmarès 2018 Un certain regard :

Prix Un certain regard: Gräns d’Ali Abbasi

Prix du scénario: Sofia de Meryem Benm’Barek

Prix d’interprétation: Victor Polster, dans Girl, de Lukas Dhont

Prix de la mise en scène: Sergei Loznitsa pour Donbass

Prix spécial: Chuva é cantoria na aldeia dos mortos, de Joao Salaviza et Renée Nader Messora



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